LOGO-VML

Schindler – Kanzaki

ACCÈS RAPIDE
LYSOSOME

La maladie de Schindler / Kanzaki ou déficit en alpha-N-acétylgalactosaminidase (NAGA) est une maladie de surcharge lysosomale, du groupe des oligosaccharidoses ou glycoprotéinoses.

Qu’est ce que la maladie ?

La maladie de Schindler / Kanzaki est une maladie à transmission autosomique récessive, ce qui signifie qu’une personne doit hériter de deux copies du gène muté, une de chaque parent, pour développer la maladie. Le gène est localisé sur les chromosomes en 22q13, et plusieurs mutations ont été identifiées. Il faut que les deux parents soient porteurs de cette variations du gène et qu’ils transmettent leur gène affectée. Les individus qui héritent d’une seule copie du gène muté sont généralement des porteurs sains (comme leurs parents), sans symptômes de la maladie.

La maladie est très rare : En 2005, il n’y avait que 12 cas rapportés dans 8 familles.

On distingue deux types de déficit en alpha-NAGA :

1. La forme infantile sévère (maladie de Schindler) : Cette forme de la maladie est généralement diagnostiquée peu après la naissance ou pendant la petite enfance. Elle est caractérisée par des symptômes neurologiques graves, qui peuvent inclure des retards et régression de développement, des convulsions et une faiblesse musculaire. Les individus atteints de cette forme de la maladie peuvent également avoir des problèmes de vision et des anomalies cutanées.

2. La forme adulte légère (maladie de Kanzaki) : Cette forme de la maladie peut ne pas être diagnostiquée avant l’âge adulte. Les individus atteints de cette forme de la maladie ont généralement des symptômes plus légers, qui peuvent inclure une faiblesse musculaire, des problèmes de coordination et de mouvement, et des problèmes de vision. Les individus atteints de la forme adulte de la maladie peuvent également présenter des problèmes neurologiques, mais ces problèmes sont généralement moins graves que ceux observés dans la forme infantile de la maladie.

A quoi est elle due ?

La maladie est due à une mutation dans le gène NAGA qui entraîne un déficit ou une absence de l’enzyme alpha-N-acétylgalactosaminidase. Cette enzyme est nécessaire pour décomposer certaines molécules de sucre complexes dans les cellules du corps. Lorsque l’enzyme est absente ou ne fonctionne pas correctement, ces molécules s’accumulent dans les cellules et peuvent provoquer divers problèmes de santé.

Quels sont les signes ?

Les symptômes du déficit en alpha-N-acétylgalactosaminidase peuvent varier considérablement d’un individu à l’autre, allant de signes et symptômes neurologiques graves dès la petite enfance à des symptômes plus légers à l’âge adulte.

Les symptômes peuvent inclure :

1. Des retards de développement : Les enfants atteints peuvent rencontrer des difficultés à atteindre les jalons du développement tels que s’asseoir, ramper ou marcher.

2. Faiblesse musculaire : Il peut y avoir une diminution de la force musculaire, ce qui peut entraîner des difficultés de mouvement.

3. Problèmes de vision : Certains individus peuvent avoir des problèmes oculaires, y compris une diminution de la vision.

4. Problèmes de coordination et de mouvement : Il peut y avoir une perte de coordination (ataxie) et d’autres problèmes de mouvement.

5. Problèmes neurologiques : Des symptômes neurologiques plus graves peuvent survenir, y compris des convulsions et une détérioration progressive des fonctions mentales et physiques.

6. Problèmes de peau : Certains individus peuvent avoir une peau anormalement pâle, épaisse ou rugueuse. Des angiokératomes, petits angiomes (dilatation des vaisseaux) de coloration rouge-violacée,ont été noté chez les formes adultes

7. Problèmes cardiaques : Des anomalies cardiaques peuvent également survenir, bien que ce soit moins courant.

Il est important de noter que chaque individu peut expérimenter ces symptômes de manière différente et à des degrés de sévérité différents. Il est également possible que certains individus atteints de déficit en alpha-NAGA aient des symptômes qui ne figurent pas sur cette liste.

Diagnostics et dépistages ?

Le déficit en alpha-N-acétylgalactosaminidase est généralement diagnostiqué en utilisant une combinaison de tests génétiques et biochimiques.

  • Tests biochimiques : Ces tests mesurent l’activité de l’enzyme alpha-NAGA dans le sang ou les tissus du patient. Un niveau d’activité enzymatique anormalement bas peut indiquer un déficit en alpha-NAGA.
  • Test génétique : Un test génétique peut être effectué pour identifier une mutation dans le gène NAGA, qui est responsable de la production de l’enzyme alpha-NAGA. Ce test implique généralement le séquençage du gène pour rechercher des mutations. Si une mutation connue pour causer la maladie est trouvée, un diagnostic définitif de déficit en alpha-NAGA peut être établi.
  • Analyse d’urine : Dans certains cas, l’analyse d’urine peut également aider au diagnostic. Les personnes atteintes de déficit en alpha-NAGA peuvent avoir des niveaux plus élevés que la normale de certaines substances dans leur urine en raison de l’incapacité de leur corps à décomposer correctement certaines molécules de sucre complexes.

Le dépistage pour les personnes à risques (parenté) et désir de grossesse.

Vous pouvez demander à votre médecin, une consultation de conseil génétique pour vous informer sur le mode de transmission de la maladie et sur le risque qu’une personne a de développer et/ou de transmettre la maladie dans l’avenir. Et aborder les possibilité de dépistage.

Le dépistage de personnes à risque, concerne en particulier les frères et sœurs d’un malade. Il permet d’identifier un malade avant l’apparition de symptômes. Elle permet d’identifier dans la famille du malade les porteurs sains et les personnes atteintes de la maladie qui n’auraient pas encore développé les manifestations (frères et sœurs du malade).

Le dépistage prénatal concerne les couples ayant déjà eu un enfant malade. Le but du diagnostic prénatal est de déterminer au cours de la grossesse si l’enfant à naître est atteint ou non de la maladie.

Quelle prise en charge ?

Le traitement du déficit en alpha-N-acétylgalactosaminidase est principalement symptomatique, visant à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie des patients.

La prise en charge est complexe et limité. Elle nécessite une collaboration étroite entre les patients, leur famille et une équipe médicale spécialisée. Chaque patient peut présenter des besoins spécifiques, et la stratégie de traitement doit être adaptée en fonction de leur situation clinique.

Des consultations expertes dans toute la France
La prise en charge de la maladie se conçoit au mieux dans le cadre de consultations pluridisciplinaires. Elles réunissent les compétences de plusieurs intervenants médicaux et paramédicaux. Suite au diagnostic vous serez orienté vers le centre expert (centre de référence) le plus proche de votre domicile.

Les dispositifs de soins sont structurés en filière de santé et Centre de référence
– la filière Groupement des Maladies Héréditaires du Métabolisme (G2M).

La recherche scientifique ?

Depuis 1990, Vaincre les Maladies Lysosomales est le premier financeur associatif de la recherche sur les maladies lysosomales en France. De nombreux projets de recherche ont été subventionnés grâce à la solidarité et l’engagement associatif. Rejoignez nous pour poursuivre l’effort et vaincre la maladie.

Les actualités scientifiques sur la maladie

VML présent au World – Congrés international des maladies Lysosomales

Photo Delphine GENEVAZ -VML à gauche en compagnie d'une délégation de médecins français. Delphine GENEVAZ, Responsable scientifique VML, était présente au congrés international WORLD à San Diego aux Etats-Unis. C'est...

Appel à projet recherche VML 2024

L’association Vaincre les Maladies Lysosomales (VML) lance son appel à projet 2024 « maladies lysosomales » dont l’objectif est de soutenir la recherche dans les domaines suivants : 1/ Thérapie...

Incidence de la douleur chez des enfants atteints de maladies lysosomales

Florence REITER Financement bourse VML 2005 : 10 000 € Souhaitée et financée par VML, les résultats d'une étude portant sur la douleur chez l'enfant malade sont à présent publics....

Les derniers programmes de recherche financés

Néoglycoenzymes : une nouvelle stratégie d’enzymothérapie substitutive

Docteur Magali GARY-BOBO CNRS Montpellier, France Financement VML 2011 : 46 500 € Descriptif et intérêt : L’équipe a précédemment élaborée de nouveaux signaux de...

Développement d’une thérapie génique sûre, efficace, et à long terme pour les maladies lysosomales neurodégénératives

Nadia SKANDER Institut de Génétique Moléculaire - Montpellier , le site internet de l’IGM Financement bourse VML 2004 : 12 800 €

Les facteurs influençant la réplication et l’assemblage des adénovirus associés et des vecteurs recombinants dérivés

Philippe MOULLIER Laboratoire de Thérapie Génique - Nantes Financement bourse VML : 20 000 €

Témoignages

Autres ressources​

Aller au contenu principal