LOGO-VML

Mucolipidose type IV

ACCÈS RAPIDE
LYSOSOME

La mucolipidose de type IV est une maladie de surcharge lysosomale se traduisant cliniquement par un retard psychomoteur et des anomalies oculaires à type d’opacités cornéennes, de dégénérescence rétinienne ou de strabisme.

Qu’est ce que la maladie ?

Il s’agit d’une affection très rare, principalement présente dans la population askhénaze, au sein de laquelle la fréquence des hétérozygotes est de 1/100 et l’incidence de la maladie de 1 pour 40 000.

La mucolipidose de type IV peut débuter dès la première année de vie ou plus tardivement, mais elle est habituellement d’évolution lente.

La mucolipidose de type 4 est une maladie héréditaire à transmission autosomique récessive. C’est-à-dire qu’elle se développe lorsque les deux parents sont porteurs de la mutation et transmettent les gènes défectueux à l’origine de cette maladie à leurs enfants. Le gène responsable de la maladie appelé MCOLN1 est situé dans la région 19p13.3-p13.2. Les individus qui héritent d’une seule copie du gène muté sont des porteurs sains (comme leurs parents), sans symptômes de la maladie. Il y a une chance sur quatre à chaque grossesse que l’enfant hérite du gène défectueux de chaque parent porteur et soit affecté par la maladie. Il y a deux chances sur trois que les frères et sœurs non affectés des enfants malades soient porteurs.

Une vingtaine de mutations ont déjà été décrites, dont deux spécifiquement dans la population askhénaze représentant 95 % des allèles.

À quoi est-elle due ?

La ML IV est causée par des mutations dans le gène MCOLN1, qui produit une protéine appelée mucolipine-1. Cette protéine est un canal ionique qui joue un rôle crucial dans le fonctionnement normal des lysosomes. Les mutations dans ce gène entraînent la production d’une mucolipine-1 dysfonctionnelle, ce qui perturbe l’équilibre ionique normal dans les lysosomes, ce qui peut interférer avec le fonctionnement de ces structures cellulaires et causer les symptômes de la ML IV.

Quels sont les signes ?

Les symptômes de la mucolipidose de type IV peuvent varier considérablement entre les individus, mais ils sont généralement caractérisés par des retards significatifs dans le développement de la parole et des compétences motrices, des problèmes oculaires et des déficiences intellectuelles modérées à sévères.

Retard de développement : Les enfants atteints de ML IV présentent généralement un retard de développement dans la première année de vie. Les retards dans le développement des compétences motrices, comme s’asseoir sans soutien ou ramper, sont généralement remarqués. La plupart des personnes atteintes de ML IV ne peuvent pas marcher de manière indépendante. Le développement de la parole est également significativement affecté, avec un langage limité voire inexistant chez certains individus.

Déficience intellectuelle : La plupart des personnes atteintes de ML IV ont une déficience intellectuelle qui va de modérée à sévère. Cela peut inclure des problèmes de mémoire, des difficultés d’apprentissage et des défis dans le raisonnement logique et le jugement.

Problèmes oculaires : Les problèmes oculaires sont fréquents chez les personnes atteintes de ML IV. Cela peut inclure une mauvaise acuité visuelle et une cécité progressive due à une dégénérescence de la rétine. Un autre problème oculaire courant est l’opacification de la cornée (le revêtement clair de l’œil), qui peut également affecter la vision.

Atrophie gastrique : Certaines personnes atteintes de ML IV peuvent développer une atrophie de la muqueuse de l’estomac, ce qui peut conduire à une diminution de l’absorption des nutriments et à d’autres complications gastro-intestinales.

Retard de croissance : Les enfants atteints de ML IV peuvent avoir une croissance plus lente que prévu, ce qui peut conduire à une taille plus petite que la moyenne à l’âge adulte.

Il est à noter que bien que ces symptômes soient couramment associés à la ML IV, chaque individu peut présenter une combinaison différente de symptômes et la sévérité de ces symptômes peut également varier.

Diagnostics et dépistages ?

Le diagnostic de la mucolipidose de type IV est généralement établi sur la base d’un ensemble de symptômes cliniques, y compris des retards significatifs dans le développement de la parole et des compétences motrices, ainsi que des problèmes oculaires spécifiques.

Un examen ophtalmologique peut révéler une opacité de la cornée, qui est un signe caractéristique de cette maladie.

Cependant, pour confirmer le diagnostic, des tests génétiques sont généralement nécessaires. Ces tests recherchent des mutations dans le gène MCOLN1, qui sont responsables de la ML IV. Le test génétique se fait généralement à partir d’un échantillon de sang ou de salive.

Le dépistage pour les personnes à risques et grossesse.

Vous pouvez demander à votre médecin, une consultation de conseil génétique pour vous informer sur le mode de transmission de la maladie et sur le risque qu’une personne a de développer et/ou de transmettre la maladie dans l’avenir. Et aborder les possibilités de dépistage.

Le dépistage de personnes à risque, concerne en particulier les frères et sœurs d’un malade. Il permet d’identifier un malade avant l’apparition de symptômes.

Dans certains cas, ce diagnostic repose sur l’analyse génétique. Elle permet d’identifier dans la famille du malade les porteurs sains et les personnes atteintes de la maladie qui n’auraient pas encore développé les manifestations (frères et sœurs du malade). A cause de ses implications psychologiques (avec ce test, une personne peut apprendre qu’elle est atteinte de la maladie sans pour autant se sentir malade), le dépistage ne doit se faire qu’en respectant un certain nombre de principes.

Le dépistage prénatal concerne les couples ayant déjà eu un enfant malade. Le but du diagnostic prénatal est de déterminer au cours de la grossesse si l’enfant à naître est atteint ou non de la maladie.

 

Quelle prise en charge ?

La prise en charge de la mucolipidose de type 4 est complexe et nécessite une collaboration étroite entre les patients, leur famille et une équipe médicale spécialisée. Chaque patient peut présenter des besoins spécifiques, et la stratégie de traitement doit être adaptée en fonction de leur situation clinique.

Des consultations expertes dans toute la France
La prise en charge de la maladie se conçoit au mieux dans le cadre de consultations pluridisciplinaires. Elles réunissent les compétences de plusieurs intervenants médicaux et paramédicaux. Suite au diagnostic vous serez orienté vers le centre expert (centre de référence) le plus proche de votre domicile.

Les dispositifs de soins sont structurés en filière de santé et Centre de référence
– la filière Groupement des Maladies Héréditaires du Métabolisme (G2M).

Il n’existe pas de traitement curatif pour la mucolipidose de type IV à l’heure actuelle. La prise en charge médicale vise principalement à traiter les symptômes de la maladie et à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. Voici quelques-unes des approches de gestion couramment utilisées :

1. Thérapie physique et occupationnelle : Ces thérapies peuvent aider à gérer les retards de développement et à améliorer les compétences motrices. Par exemple, des exercices de renforcement et de coordination peuvent aider à améliorer la mobilité et l’indépendance.

2. Thérapie de la parole : La thérapie de la parole peut aider à améliorer la communication chez les personnes qui ont des problèmes de parole dus à la ML IV.

3. Soins oculaires : La gestion des problèmes oculaires peut nécessiter l’intervention d’un ophtalmologiste. Cela peut inclure des lunettes correctrices, des lentilles de contact, ou d’autres aides visuelles pour aider à gérer la mauvaise acuité visuelle.

4. Gestion des problèmes gastro-intestinaux : Si une personne atteinte de ML IV a des problèmes gastro-intestinaux, comme une mauvaise absorption des nutriments, une diététiste peut aider à élaborer un plan alimentaire approprié. Des médicaments ou d’autres traitements peuvent également être nécessaires.

5. Suivi médical régulier : Les personnes atteintes de ML IV doivent être suivies régulièrement par un médecin ou un autre professionnel de la santé pour surveiller l’évolution de leurs symptômes et ajuster leur plan de traitement au besoin.

Il est important de noter que la prise en charge de la ML IV doit être individualisée, car la sévérité des symptômes et les besoins des personnes atteintes peuvent varier considérablement.

La recherche scientifique ?

Depuis 1990, Vaincre les Maladies Lysosomales est le premier financeur associatif de la recherche en France. De nombreux projets de recherche ont été subventionnés grâce à la solidarité et l’engagement associatif. Rejoignez nous pour poursuivre l’effort et vaincre la maladie.

La recherche est active et couvre plusieurs domaines, dont la compréhension de la pathologie de la maladie, la mise au point de traitements plus efficaces et le dépistage néonatal.

1. Compréhension de la maladie : Les scientifiques continuent d’étudier la manière dont les mutations du gène MCOLN1 entraînent les symptômes de la ML IV. Une meilleure compréhension de la physiopathologie de la maladie pourrait conduire à de nouvelles approches thérapeutiques.

2. Thérapie génique : La thérapie génique, qui vise à corriger ou à remplacer le gène MCOLN1 défectueux, est un domaine de recherche actif. Bien que cette approche soit encore à un stade préliminaire pour la ML IV, des essais cliniques sont en cours pour d’autres maladies génétiques similaires, ce qui pourrait aider à informer le développement d’une thérapie génique pour la ML IV.

3. Traitement symptomatique : La recherche est également en cours pour améliorer les traitements symptomatiques de la ML IV. Cela comprend le développement de meilleures stratégies pour gérer les problèmes de développement, les troubles de la parole et les problèmes oculaires associés à la maladie.

4. Dépistage néonatal : Le dépistage néonatal de la ML IV est un autre domaine de recherche. Le dépistage néonatal permettrait de diagnostiquer la maladie peu après la naissance, ce qui pourrait permettre une intervention plus précoce et potentiellement améliorer les résultats.

 

Les actualités scientifiques sur la maladie

Congrés famille et recherche Mucolipidose IV – Georgie

La ML4 Foundation organise une conférence recherche sur la Mucolipidose type IV du 24 au 26 juin 2018 à Atlanta (Georgie - USA). La première journée sera consacrée à une...

Incidence de la douleur chez des enfants atteints de maladies lysosomales

Florence REITER Financement bourse VML 2005 : 10 000 € Souhaitée et financée par VML, les résultats d'une étude portant sur la douleur chez l'enfant malade sont à présent publics....

Les derniers programmes de recherche financés

Identification du catabolisme anormal des glycoconjugués et/ou des oligosaccharides dans les maladies neurologiques infantiles

André KLEIN Laboratoire de Biochimie et de Biologie Moléculaire - Lille Financement bourse VML 1999 : 7 600 €

Incidence de la douleur chez des enfants atteints de maladies lysosomales

Florence REITER Financement bourse VML 2005 : 10 000 € Souhaitée et financée par VML, les résultats d'une étude portant sur la douleur chez l'enfant...

Témoignages

Autres ressources​

Aller au contenu principal