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MPS 1 : Thérapie génique résultat intermédiaire d’un essai clinique

pilule adn - recherche thérapie génique maladies lysosomales

Maladie de Hurler / MPS I

Analyse intermédiaire des résultats d’un essai clinique de thérapie génique dans la forme neurologique de la maladie

RGX-111 est le nom de développement du traitement par thérapie génique développé par le laboratoire RengenXBio. Le traitement consiste en l’injection directement dans le cerveau d’un vecteur AAV9 contenant le gène IDUA nécessaire à la production de l’enzyme alpha-L-iduronidase, défaillante dans la maladie de Hurler. Pour évaluer la sécurité, la tolérance et la dose optimale de ce traitement et obtenir des premières informations sur le potentiel bénéfice apporté sur les déficits neurologiques, un essai clinique est actuellement en cours aux Etats-Unis, au Brésil et en Israël.

Critères d’inclusion et méthode de suivi

Les enfants devaient être âgés d’au moins 4 mois, être atteints de la forme sévère de la maladie ou du moins présenter une atteinte neurologique et répondre à un certain nombre d’autres critères d’inclusion et d’exclusion. Huit patients âgés entre 4 mois et 13 ans ont intégré l’étude. Les deux premiers ont reçu le traitement à la dose la plus faible (cohorte 1) et les 6 autres à une dose plus importante (cohorte 2). Le suivi des enfants, qui est effectué par des dosages de biomarqueurs dans le liquide céphalorachidien, les urines et le sang, des tests du développement neuromoteur, cognitif et du langage et des imageries médicales, se fait sur une période de 2 ans. Un neuvième enfant ayant une forme sévère, alors âgé de 21 mois, a reçu le traitement à faible dose en dehors de l’essai clinique mais observe le même suivi.

Premiers résultats encourageants

Les résultats intermédiaires pour les deux enfants de la cohorte 1, les trois enfants de la cohorte 2 (recul insuffisant pour les autres) et l’enfant traité en dehors de l’essai, ont fait l’objet d’une communication lors du congrès WORLD 2023. Selon les cas, au moment du traitement par thérapie génique, les enfants pouvaient être soit naïfs de traitement, soit sous enzymothérapie, soit avoir reçu au préalable une greffe (avec ou sans enzymothérapie en plus). L’arrêt du traitement par enzymothérapie pour ceux en bénéficiant est envisagé après 28 semaines post thérapie génique si les conditions sont favorables. Au stade des résultats intermédiaires seul un enfant de la cohorte 2 avait arrêté son enzymothérapie.

Les résultats indiquent que le traitement par thérapie génique est bien toléré par les patients aux deux doses utilisées. A environ un an post-traitement, la quantité d’Héparane Sulfate (un des produits de surcharge dans cette maladie) dans le liquide céphalo-rachidien (liquide « baignant » la moelle épinière et le cerveau) avait diminué. Une activité enzymatique était mesurable dans ce liquide sauf chez un enfant. Des tests de neurodéveloppement différents étaient utilisés selon l’âge. Pour les cinq enfants de moins de 6 ans ayant un suivi entre 1 et 1,5 ans, les tests évaluant les fonctions neurocognitives, du langage et de la motricité fine indiquent que 4 enfants sur les 5 continuent à avoir un développement dans la zone de la moyenne normale, et pour deux d’entre eux (les plus âgés), les résultats aux tests de fonctions cognitives sont supérieurs à ceux obtenus au même âge par des patients non traités. Pour l’enfant de 13 ans, à un an et demi de traitement, les tests montrent la poursuite de certains acquis dans différents domaines du neurodéveloppement.

En conclusion de la présentation, l’intervenant estime que les résultats obtenus sur les biomarqueurs et les tests du neurodéveloppement, ainsi que la bonne tolérance du traitement par les patients encouragent à la poursuite de l’évaluation de cette approche thérapeutique.

Delphine GENEVAZ

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