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Wolman

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LYSOSOME

La maladie de Wolman, aussi connue sous le nom de déficience en lipase acide lysosomale, est une maladie génétique très rare. Maladie lysosomale, elle fait partie du groupe des lipidoses en raison d’une accumulation de certaines graisses (lipide) dans le corps.

Qu’est ce que la maladie ?

La maladie de Wolman est une maladie lysosomale sévère du jeune enfant, résultant d’un déficit en lipase acide.

Les premiers cas cliniques ont été décrits en 1961 par Wolman. C’est une maladie très rare avec seulement une cinquantaine de cas dans la littérature médicale mondiale.

Une variante allélique de cette maladie, la maladie de surcharge en esters de cholestérol, est une forme bénigne rare de l’adulte, beaucoup moins sévère que la maladie de Wolman.

La maladie de Wolman est une maladie génétique à transmission autosomique récessive, ce qui signifie qu’elle est causée par l’héritage de deux copies d’un gène anormal, une de chaque parent. Il faut donc que les deux parents soient porteurs de cette variations du gène et qu’ils transmettent leur gène affectée. Les individus qui héritent d’une seule copie du gène muté sont généralement des porteurs sains (comme leurs parents), sans symptômes de la maladie.

La maladie est due à des mutations dans le gène LIPA, qui produit une enzyme appelée lipase acide lysosomale (LAL).
La LAL est essentielle pour le métabolisme des lipides, et en particulier pour la dégradation des esters de cholestérol et des triglycérides. Ces substances graisseuses sont normalement décomposées par la LAL dans les lysosomes, qui sont comme des « sacs à déchets » à l’intérieur de nos cellules.
Lorsque le gène LIPA est muté et que l’activité de la LAL est réduite ou absente, les esters de cholestérol et les triglycérides ne peuvent pas être correctement décomposés. Par conséquent, ces lipides s’accumulent dans les lysosomes à l’intérieur des cellules, entraînant un dysfonctionnement cellulaire et une maladie.
L’accumulation de lipides affecte principalement le foie, la moelle osseuse et le système gastro-intestinal. Dans le foie et la rate, cela conduit à une hépatosplénomégalie (foie et rate anormalement gros). Dans le système gastro-intestinal, cela entraîne une malabsorption, une diarrhée et une dénutrition. L’accumulation de lipides dans la moelle osseuse peut également provoquer une anémie et d’autres troubles sanguins.
Dans les formes les plus sévères de la maladie, l’accumulation de lipides peut également affecter d’autres organes et tissus, y compris les ganglions lymphatiques, les glandes surrénales et les poumons. En fin de compte, l’accumulation de lipides provoque une défaillance multiviscérale et la mort, généralement au cours de la première année de vie.

Quels sont les signes ?

La maladie de Wolman est une affection grave qui commence généralement dans les premières semaines de la vie.

L’évolution clinique est pratiquement similaire pour tous les patients. Le début est marqué par des vomissements et une distension abdominale liée à une hépatosplénomégalie importante et une ascite.

Les symptômes peuvent varier en gravité, mais ils sont généralement sévères et incluent :

  • Faiblesse sévère : Les nourrissons atteints de la maladie de Wolman peuvent sembler particulièrement faibles et léthargiques.
  • Perte de poids et dénutrition : Les nourrissons peuvent avoir des difficultés à prendre du poids et peuvent même perdre du poids. Cela peut être dû à une malabsorption, qui est l’incapacité du corps à absorber correctement les nutriments.
  • Distension abdominale et hépatosplénomégalie : Les nourrissons peuvent avoir un abdomen gonflé en raison d’une augmentation de la taille du foie et de la rate (hépatosplénomégalie).
  • Diarrhée : Les nourrissons peuvent avoir une diarrhée sévère, ce qui peut contribuer à la dénutrition et à la perte de poids.
  • Jaunisse : Certains nourrissons peuvent présenter une jaunisse, qui est un jaunissement de la peau et des yeux dû à des taux élevés de bilirubine dans le sang.
  • Vomissements : Les nourrissons peuvent vomir régulièrement, ce qui peut contribuer à la perte de poids.
  • Troubles sanguins : Dans certains cas, les nourrissons peuvent présenter des troubles sanguins, comme une anémie.
  • Troubles cutanés : Des xanthomes (petites bosses remplies de graisse) peuvent se développer, en particulier autour du cou, du tronc et de la région génitale.

Diagnostics et dépistages ?

Le diagnostic de la maladie de Wolman est généralement basé sur une combinaison de signes cliniques, d’analyses de laboratoire et de tests génétiques.

1. Symptômes cliniques : Les symptômes initiaux de la maladie de Wolman, tels que la faiblesse, la perte de poids, la diarrhée, la distension abdominale et l’hépatosplénomégalie, peuvent amener les médecins à suspecter cette maladie.

2. Analyses de laboratoire : Des tests sanguins peuvent révéler une anémie, une faible densité des protéines dans le sang et d’autres anomalies. Des tests spécifiques peuvent être effectués pour mesurer les niveaux de certaines enzymes et lipides dans le sang et pour détecter une accumulation anormale de lipides dans les cellules.

3. Tests génétiques : Une confirmation définitive du diagnostic peut être obtenue par des tests génétiques. Ces tests peuvent identifier les mutations dans le gène LIPA qui causent la maladie de Wolman. La détection des mutations génétiques peut également aider à déterminer le risque de transmission de la maladie à d’autres membres de la famille.

4. Biopsie de tissu : Dans certains cas, une biopsie de tissu (généralement du foie ou de la moelle osseuse) peut être réalisée pour rechercher des signes d’accumulation de lipides.

Le dépistage pour les personnes à risques (parenté) et désir de grossesse.

Vous pouvez demander à votre médecin, une consultation de conseil génétique pour vous informer sur le mode de transmission de la maladie et sur le risque qu’une personne a de développer et/ou de transmettre la maladie dans l’avenir. Et aborder les possibilité de dépistage.

Le dépistage de personnes à risque, concerne en particulier les frères et sœurs d’un malade. Il permet d’identifier un malade avant l’apparition de symptômes. Elle permet d’identifier dans la famille du malade les porteurs sains et les personnes atteintes de la maladie qui n’auraient pas encore développé les manifestations (frères et sœurs du malade).

Le dépistage prénatal concerne les couples ayant déjà eu un enfant malade. Le but du diagnostic prénatal est de déterminer au cours de la grossesse si l’enfant à naître est atteint ou non de la maladie.

La prise en charge de la maladie de Wolman est complexe et limité. Elle nécessite une collaboration étroite entre les patients, leur famille et une équipe médicale spécialisée. Chaque patient peut présenter des besoins spécifiques, et la stratégie de traitement doit être adaptée en fonction de leur situation clinique.

Des consultations expertes dans toute la France
La prise en charge de la maladie se conçoit au mieux dans le cadre de consultations pluridisciplinaires. Elles réunissent les compétences de plusieurs intervenants médicaux et paramédicaux. Suite au diagnostic vous serez orienté vers le centre expert (centre de référence) du syndrome de Papillon-Lefevre le plus proche de votre domicile.

Les dispositifs de soins sont structurés en filière de santé et Centre de référence
– la filière Groupement des Maladies Héréditaires du Métabolisme (G2M).

Le traitement de la maladie de Wolman vise à gérer les symptômes et à ralentir la progression de la maladie.

Voici quelques-unes des approches couramment utilisées :

1. Soutien nutritionnel : Étant donné que les personnes atteintes de la maladie de Wolman ont du mal à absorber les nutriments de leur nourriture, elles peuvent nécessiter un soutien nutritionnel spécial. Cela peut impliquer une formule spéciale ou une alimentation à haute teneur en calories.

2. Gestion des symptômes : Des médicaments peuvent être utilisés pour gérer certains symptômes, comme la diarrhée. En outre, des traitements peuvent être nécessaires pour gérer d’autres complications, comme les problèmes cardiaques ou les troubles sanguins.

3. Thérapie de remplacement enzymatique (TRE) : La TRE vise à remplacer l’enzyme manquante ou déficiente causée par la maladie. Dans le cas de la maladie de Wolman, cela implique de fournir une version fonctionnelle de la lipase acide lysosomale. Depuis 2015, un traitement par enzymothérapie à été validé par l’agence européenne du médicament (EMA). Il s’agit du Kanuma® (sebelipase alfa), nom commercial de la nouvelle enzymothérapie pour le traitement du déficit en lipase acide lysosomale (maladie de Wolman et surcharge en esters du cholestérol). Ce traitement est proposé par le laboratoire Synageva Biopharma SAS.

4. Transplantation de cellules souches : Dans certains cas, une transplantation de cellules souches peut être envisagée. Cela pourrait aider à rétablir une certaine fonction enzymatique. Cependant, cette procédure comporte des risques significatifs et ne peut pas complètement guérir la maladie.

La recherche scientifique ?

Depuis 1990, Vaincre les Maladies Lysosomales est le premier financeur associatif de la recherche sur les maladies Lysosomales en France. De nombreux projets de recherche ont été subventionnés grâce à la solidarité et l’engagement associatif. Rejoignez nous pour poursuivre l’effort et vaincre la maladie.

La recherche sur la maladie de Wolman est en cours et vise à développer de nouvelles thérapies qui peuvent améliorer la qualité de vie et augmenter la durée de vie des personnes atteintes de cette maladie.

1. Thérapie de remplacement enzymatique (TRE) : La TRE est une approche qui a été utilisée avec succès pour traiter d’autres maladies lysosomales. Elle implique l’administration de l’enzyme manquante ou défectueuse à l’organisme. Pour la maladie de Wolman, cela signifie fournir une version fonctionnelle et industrielle de la lipase acide lysosomale. Si un traitement a été validé en 2015, des développements complémentaires sont envisageables.

2. Thérapie génique : La thérapie génique vise à corriger ou à remplacer le gène défectueux à l’origine de la maladie. Dans le cas de la maladie de Wolman, cela signifierait cibler le gène LIPA. Plusieurs études sont en cours pour évaluer l’efficacité et l’innocuité de la thérapie génique pour cette maladie.

3. Transplantation de cellules souches : Des études sont également en cours pour évaluer l’efficacité de la transplantation de cellules souches pour traiter la maladie de Wolman. Cette approche pourrait aider à rétablir une certaine fonction enzymatique, mais elle comporte également des risques significatifs.

4. Nouveaux médicaments : D’autres recherches visent à développer de nouveaux médicaments qui peuvent ralentir la progression de la maladie ou gérer ses symptômes.

 

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