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Maladie de surcharge en acide sialique infantile ISSD

ACCÈS RAPIDE
LYSOSOME

La Maladie de surcharge en acide sialique infantile ISSD est la forme sévère  de la maladie de surcharge en acide sialique libre qui est une maladie Lysosomale.  Elle se présente  sous plusieurs types. Une forme sévère  (ISSD : Infantile Sialic Acid Storage Disease), une forme modérée (la Maladie de Salla) et des formes intermédiaires. C’est une affection génétique rare qui affecte principalement le système nerveux central.

Qu’est ce que la maladie ?

C’est une maladie héréditaire à transmission autosomique récessive. C’est-à-dire qu’elle touche les deux sexes et nécessite la présence de deux copies du gène affecté, une provenant de chaque parent.  Il faut donc que les deux parents soient porteurs sains, c’est à dire qu’ils ne présentent pas les symptômes de la maladie, mais qu’ils peuvent la transmettre à leur descendance.

C’est une maladie très rare et plus de la moitié des cas ont été rapportée auprès d’une population d’ascendance finlandaise ou suédoise. Les personnes atteintes peuvent être mal diagnostiquées ou non diagnostiquées (patient très jeunes), ce qui rend difficile la détermination de la fréquence réelle de la maladie dans la population générale.

La Maladie de surcharge en acide sialique infantile ISSD comme toutes les maladies de surcharge en acide sialique libre est due au défaut d’un transporteur de la membrane lysosomale assurant la sortie de l’acide sialique (ou acide N-acétylneuraminique) du lysosome. Les mutations se situent dans le gène SLC17A5, situé en 6q14q15 et codant pour la sialine qui est une protéine de transport lysosomale (famille des solute carrier). La mutation affecte la sortie de l’acide sialique (provenant de la dégradation des oligosaccharides sialylés – un sucre), lequel va s’accumuler dans le lysosome.

Les maladies de stockage de l’acide sialique, sont causées par des mutations dans le gène SLC17A5. Ce gène code pour une protéine (la sialine) qui agit comme un transporteur, permettant à l’acide sialique, un type de sucre, de sortir des lysosomes. Les lysosomes sont des compartiments à l’intérieur des cellules qui sont impliqués dans la dégradation et le recyclage des macromolécules.
Lorsque le gène SLC17A5 est muté, la protéine qu’il code ne fonctionne pas correctement, ce qui entraîne une accumulation d’acide sialique dans les lysosomes. Cette accumulation perturbe la fonction normale des cellules, notamment dans le système nerveux, où l’acide sialique joue un rôle important dans le développement et la fonction des neurones.

Les mutations dans le gène SLC17A5 peuvent entraîner différents degrés de déficience de la protéine, ce qui peut expliquer pourquoi la maladie de stockage de l’acide sialique peut varier en termes de gravité. Dans les cas les plus sévères, tels que la forme infantile sévère de la maladie de stockage de l’acide sialique (ISSD), la protéine est presque totalement non fonctionnelle, entraînant une accumulation importante d’acide sialique dans les lysosomes et des symptômes graves dès la naissance ou les premiers mois de vie. Dans les cas moins sévères, tels que la maladie de Salla, la protéine peut conserver une certaine fonctionnalité, ce qui entraîne une accumulation moins importante d’acide sialique et des symptômes plus tardifs et moins graves.

La maladie de stockage de l’acide sialique, dont la maladie de Salla est une forme, se présente en général sous deux variantes principales :

1. Forme infantile sévère de la maladie de stockage de l’acide sialique (ISSD) : Cette forme est la plus grave et se manifeste dès la naissance ou dans les premiers mois de la vie. Les symptômes peuvent inclure une faiblesse musculaire sévère (hypotonie), un retard de développement, des convulsions, une dégénérescence de la rétine pouvant entraîner une perte de la vision, et d’autres complications graves. Les enfants atteints de cette forme de la maladie ont souvent une espérance de vie réduite, et peuvent ne pas survivre au-delà de la petite enfance.

2. Maladie de Salla ou forme intermédiaire de la maladie de stockage de l’acide sialique : Cette forme est moins sévère que la forme infantile. Elle est généralement diagnostiquée dans l’enfance ou l’adolescence. Les symptômes peuvent inclure un retard de développement moteur, des troubles de l’élocution, une faiblesse musculaire, une coordination motrice anormale (ataxie), une déficience intellectuelle modérée à sévère et parfois des crises d’épilepsie. Les individus atteints de la maladie de Salla ont souvent une espérance de vie plus longue que ceux atteints de la forme infantile, mais ils peuvent nécessiter un soutien pour les activités de la vie quotidienne.

Quels sont les signes ?

L’ISSD est la forme la plus grave des maladies de stockage de l’acide sialique. L’atteinte clinique est présente dés la naissance (parfois même avec un début qui peut être anténatal (ascite fœtale, hydrops fetalis)) ou apparaît dans les premiers mois de vie.

Il est possible de retrouver généralement les éléments suivants :

1. Troubles neurologiques graves : Les enfants atteints de cette forme de la maladie présentent souvent des retards développementaux sévères, des problèmes de tonus musculaire, une diminution des mouvements spontanés, et des convulsions. Certains peuvent ne jamais développer des compétences motrices de base comme le fait de tenir la tête ou de s’asseoir.

2. Hépatomégalie (foie élargi) : Les patients peuvent développer un foie élargi en raison de l’accumulation d’acides sialiques dans le foie.

3. Anomalies squelettiques : Des anomalies squelettiques, telles que des anomalies osseuses et des déformations des os, peuvent également être observées.

4. Infections fréquentes : Les enfants atteints de cette maladie sont plus susceptibles de développer des infections en raison de la dysfonction du système immunitaire.

5. Problèmes respiratoires : Les problèmes respiratoires, tels que l’apnée du sommeil, sont courants chez les enfants atteints de cette maladie.

6. Traits faciaux inhabituels (Dysmorphie) qui sont souvent décrits comme « grossiers » (traits grossiers, hypoplasie médiane de la face, aplatissement de la base du nez, narines antéversées)

7. Autres symptômes : D’autres symptômes peuvent inclure des troubles digestifs, une hypotonie (faiblesse musculaire), des difficultés alimentaires (incapacité à prendre du poids ), des troubles de la pigmentation (cheveux clairs et épars, albinisme oculaire) et une croissance retardée.

 

En l’absence de traitement, le décès est précoce, dans les premières années de vie, le plus souvent secondaire à des troubles respiratoires.

Diagnostics et dépistages ?

La maladie de Salla est suspectée sur la base des signes et symptômes cliniques chez le nourrisson.

Les signes d’alertes sont généralement un retard de développement, la faiblesse musculaire, la perturbation de l’équilibre et de la coordination (ataxie) de la tête et du tronc, de convulsion et parfois des mouvements oculaires anormaux (nystagmus)

Le diagnostic peut ensuite être confirmé par des tests de laboratoire spécifiques qui mesurent les niveaux d’acide sialique libre dans l’urine.

Un diagnostic définitif nécessite cependant généralement des tests génétiques pour identifier la présence de mutations pathogènes dans le gène SLC17A5, qui est le gène responsable de la maladie.

En outre, une imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau peut également être effectuée pour rechercher des anomalies typiques de la maladie.

Comme pour de nombreuses maladies rares, le diagnostic de la maladie peut être un processus long et complexe, nécessitant souvent une consultation avec des spécialistes dans divers domaines, tels que la génétique, la neurologie et la néphrologie.

Le dépistage pour les personnes à risques (parenté) et désir de grossesse.
Maladie héréditaire à transmission autosomique récessive, il peut s’avérer vouloir faire un dépistage de la maladie quand un cas a été identifié dans la famille, ou pour une volonté d’enfant. Vous pouvez demander à votre médecin, une consultation de conseil génétique pour vous informer sur le mode de transmission de la maladie et sur le risque qu’une personne a de développer et/ou de transmettre la maladie dans l’avenir. Et aborder les possibilité de dépistage.

Le dépistage de personnes à risque, concerne en particulier les frères et sœurs d’un malade. Il permet d’identifier un malade avant l’apparition de symptômes.
Elle permet d’identifier dans la famille du malade les porteurs sains et les personnes atteintes de la maladie qui n’auraient pas encore développé les manifestations (frères et sœurs du malade).
A cause de ses implications psychologiques (avec ce test, une personne peut apprendre qu’elle est atteinte de la maladie ou porteur sain), le dépistage ne doit se faire qu’en respectant un certain nombre de principes.

Le dépistage prénatal concerne les couples ayant déjà eu un enfant malade. Le but du diagnostic prénatal est de déterminer au cours de la grossesse si l’enfant à naître est atteint ou non de la maladie.

 

Quelle prise en charge ?

Il n’existe actuellement aucun traitement curatif spécifique pour la maladie de surcharge en acide sialique infantile ISSD. La prise en charge médicale vise principalement à traiter les symptômes et à améliorer la qualité de vie des patients. Cela peut inclure :

1. Physiothérapie : Pour aider à gérer la faiblesse musculaire et les problèmes de coordination.

2. Gestion de l’épilepsie et des convulsions : Si les patients souffrent de crises d’épilepsie et de convulsions, ils peuvent nécessiter des médicaments adéquats.

3. Suivi régulier : Les patients atteints de la maladie de Salla doivent être régulièrement suivis par une équipe de soins de santé multidisciplinaire pour surveiller leur progression et adapter leur traitement en conséquence.

4. Soutien psychologique et éducatif : Les patients et leurs familles peuvent également bénéficier d’un soutien psychologique et éducatif pour les aider à gérer l’impact de la maladie.

Des consultations expertes dans toute la France
La prise en charge des maladies rares se déroulent dans des centres experts (centre de référence) et dans le cadre de consultations pluridisciplinaires. Elles réunissent les compétences de plusieurs intervenants médicaux et paramédicaux qui connaissent votre maladie. Au quotidien et pour le suivi symptômatique, vous serez orienté vers des professionnels de proximité.

 

La recherche scientifique ?

Depuis 1990, Vaincre les Maladies Lysosomales est le premier financeur associatif de la recherche  pour les maladies Lysosomales en France. De nombreux projets de recherche ont été subventionnés grâce à la solidarité et l’engagement associatif. Rejoignez nous pour poursuivre l’effort et vaincre la maladie.

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